«… la femme a le plus souvent été cantonnée à un rôle subalterne : muse, confidente, consolatrice… Mettons en lumière l’apport des femmes romancières, poètes et leur présence remarquable dans la création contemporaine… ».
Entre la journée de la femme ( un appui international toujours utile !) et le printemps des poètes décliné au féminin cette année. Le petit salon littéraire itinérant fait la part belle aux femmes créatrices et poètes : Andrée Chédid, Brigitte Fontaine, Michèle Grangaud, Taslima Nasreen , Nathalie Quintane… Le dernier prix Fémina attribué à Gwenaelle Aubry Personne (Mercure de France) et… Michèle Gazier :
LA FILLE roman de Michèle Gazier (Seuil)
Marthe est née d’une mère autoritaire et d’un père peu concerné par la paternité. À la mort de celui-ci, au lendemain de la Première Guerre mondiale, la veuve, ses deux grands enfants, une fille et un garçon, et la petite dernière âgée de deux ans, s’installent dans le sud de la France. Marthe grandit dans l’univers clos de la maison, de la famille, sous le regard omniprésent de la mère et en l’absence de toute image paternelle. Comment s’épanouir, aimer, à l’ombre d’une mère qui professe la vertu et la haine de la chair et des hommes ?
« Encore un livre qui avait peu de chances de m’attraper ! Une histoire de l’ancien temps en territoire rural ! Mais un temps où les jeunes femmes françaises devaient se battre pour exister dans de nombreux domaines. Et voici le pays de Marthe. Un pays de femmes. Un roman qui se laisse saisir par la lorgnette d’un Pagnol qui aurait campé là son petit théâtre. Néanmoins ici, aucun accent de caricature. Tout est juste et cousu avec précision comme l’ouvrage de Marthe, érigé en art. Les portraits sont beaux. On plonge dans la profondeur des abandons de Marthe et les abus de sa mère. Parfois bouleversant. Jamais sensationnel. Tout simplement étonnant ».
Écrivain, auteur de seize livres, Michèle Gazier a longtemps tenu la chronique littéraire de « Télérama » et a aidé à la découverte de la littérature espagnole contemporaine en proposant et traduisant des auteurs, alors inconnus en France. » MF
couleur garçon ?
Biographie de Pavel Munch de Pascal Morin (Le Rouergue)
Au centre de cette biographie fictive d’un sculpteur de renom, grand amateur de garçons, il y a le sexe. Les corps. Et l’ardeur de son personnage central à en traduire la texture, le grain…Pavel, ce double que le narrateur aurait rêvé d’être, cet être qui résiste et ne cesse de lui échapper, ce personnage dont il ne finira par prendre possession qu’à l’issue d’une réciproque mise à nu,