Hop… deux ouvrages à conseiller… dans deux registres très très différents !
Ils font partie de ma sélection lue en médiathèques ce mois-ci !
« Réparer les vivants » de Maylis de KERANGAL : Ed. Verticales.
Jolie illustration… (journal Le Monde)
Bio : Maylis de Kerangal
Née en 1967, Maylis de Kerangal a été éditrice pour les Éditions du Baron perché et a longtemps travaillé avec Pierre Marchand aux Guides Gallimard puis à la jeunesse.
Elle est l’auteur de quatre romans aux Éditions Verticales, Je marche sous un ciel de traîne (2000), La vie voyageuse (2003), Corniche Kennedy et Naissance d’un pont (Verticales, 2010; prix Franz Hessel et prix Médicis 2010; Folio 2012) ainsi que d’un recueil de nouvelles, Ni fleurs ni couronnes («Minimales», 2006) et d’une novella, Tangente vers l’est («Minimales», 2012; prix Landerneau 2012). Aux Éditions Naïve, elle a conçu une fiction en hommage à Kate Bush et Blondie, Dans les rapides (2007; Folio, mai 2014
Résumé : « Réparer les vivants » Le cœur de Simon migrait dans un autre endroit du pays, ses reins, son foie et ses poumons gagnaient d’autres provinces, ils filaient vers d’autres corps.»Réparer les vivants est le roman d’une transplantation cardiaque. Telle une chanson de gestes, il tisse les présences et les espaces, les voix et les actes qui vont se relayer en vingt-quatre heures exactement. Roman de tension et de patience, d’accélérations paniques et de pauses méditatives, il trace une aventure métaphysique, à la fois.
« Usage communal du corps féminin » de Julie Douard éd. P.O.L janvier 2014
Julie Douard, qui signe là son deuxième roman, a écrit plusieurs pièces de théâtre et enseigne la philosophie en lycée depuis une dizaine d’années.
Une petite ville de France, intemporelle et pittoresque. Ces derniers temps, c’est autour de la jeune Marie Marron que se cristallisent les évènements. Pas plus sotte que d’autres, un brin naïve sans doute, elle s’avère assez lente, peu réactive. Orpheline, Marie habite avec sa tante, la vieille Hortense. Celle-ci n’est d’ailleurs pas si âgée, mais se complaît dans une existence confinée. Marie est la secrétaire à temps partiel du dentiste local. L’épouse de ce dernier est toujours absente, voyageant à son gré. Un de leur fils, Maurice, étudie la philologie, filière universitaire aux débouchés inexistants. Il aussi lymphatique que Marie. Il a peu de chances de lui plaire, car la jeune femme s’est éprise de Gustave Machin. S’il n’a guère d’allure, ce commercial est un vindicatif, limite sanguin, clamant haut et fort sa conception obtuse du monde. Il a tout pour plaire à la timide Marie, qui est son contraire.
Francine Dumoulin est l’inamovible secrétaire de mairie. Bien consciente de sa laideur, elle économise en vue d’une opération esthétique. Gustave Machin s’est mis en tête que Marie doit remplacer Francine à son poste de la mairie. Pour ce faire, il élabore un plan tortueux qui a de fortes chances d’échouer. Gustave se rapproche de Francine, partageant deux ou trois soirées alcoolisées. Comme c’était à craindre, le projet tourne mal, avec le décès de Francine. La mise en scène d’un suicide est si peu crédible, que le chef des gendarmes Barnabé n’y croit pas un instant. La même nuit, un gros ivrogne du coin est retrouvé mort non loin de là. Effectivement, il avait croisé Francine peu avant. Voilà donc un coupable idéal, et une affaire résolue. Un temps suspecté, Gustave s’était vite disculpé. Néanmoins, après tant de stress, il est interné à l’Institut de Récupération, tenu par des religieuses.
L’étudiant Maurice connaît de sévères contrariétés, quand la filière est supprimée. Josette, une native du cru, également. Le petit ami de celle-ci, Rudolph, s’impose bientôt dans le paysage local. Diplômé en Ingénierie Providentielle, on va inventer pour ce pékin-là un poste de factotum. Il risque de mettre de l’animation chez la vieille Hortense, où il s’est installé. La mairie (où Marie est devenue secrétaire) veut organiser une fête, un concours de misses réservé aux femmes mûres de la contrée. Il faut s’attendre à divers remous. Du côté de l’Institut, c’est une vraie révolution que Gustave Machin impose, avec la complicité de la jeune Catherinette, une nonne passionnée. La mère supérieure n’eût sûrement pas permis ces bouleversements, mais elle était bien fragile. Tant de choses se produisent ici, loin d’être expliquées, que ça pourrait apporter une forte médiatisation à la commune…
Après les villes de Quint-Fonsegrive, Castelnaudary, Toulouse, c’est à Seysses que je vous retrouve samedi 2 février à 10h30 à la médiathèque municipale pour un café littéraire convivial ! Accès libre et gratuit, cafés-croissants offerts ! (organisé par la mairie de Seysses).