Paradis-éprouvette
In-Corpus | expo-spectacle à géométrie variable
curiosité pour tous publics
Corpus, corps humain, qui nous abrite tout entier. « Quand un bon sculpteur modèle des corps humains, il ne représente pas seulement la musculature, mais aussi la vie qui les réchauffe». (Auguste Rodin). Corpus c’est aussi en littérature un recueil, un ensemble de textes. (C’est la matière que notre compagnie aime assembler pour jongler avec les mots et susciter la curiosité d’un vaste public).
4 espaces : les cabinets noirs. Ce sont des cabines (1m30 x 1m30 environ) enfermant un décor surprenant avec ou sans comédien à l’intérieur. Ensemble composé de panneaux-paravents assemblés sur place. Les spectateurs observent par un espace ouvert et par les interstices des panneaux. Une surprise visuelle et sonore. (Les spectateurs n’entrent pas).
Aspect extérieur : type « ardoise noire » où nombre de citations apparaissent (d’Ovide à Michel Tournier en passant par Boris Vian, Apollinaire…). Un grand nombre de schémas anatomiques et citations « à la Ben Vautier » ont été réalisés à la peinture blanche.
En plus de ces quatre lieux, un lit rond offre un temps supplémentaire pour une sieste littéraire accompagnée au luth arabe.
Le spectacle
J’aime les rituels. Avec Olivier Py, je partage un goût théâtral pour le mot simulacre. Les cabinets noirs que nous avons créés pour In Corpus sont des confessionnaux où le lecteur-officiant livre (aussi) son rapport physique à la lecture, certaines de ces boîtes sont d’étonnants peep-shows littéraires. La force de certains auteurs réside dans l’intimité qu’ils partagent avec leurs lecteurs, ce dispositif scénographique s’en inspire. Je pense au dernier livre de Sylvie Germain (Albin Michel 04/11) Le monde sans vous qui alterne récits de voyages et méditations : « En vérité, je ne cherche même pas les mots, je ramasse ceux que je trouve en chemin. Je les pose de-ci, de-là, petits cailloux qui esquissent la possibilité d’un tombeau. » In Corpus offre au spectateur la possibilité de glaner, à son rythme, citations à lire à même les murs ou à écouter-lire, osant la rencontre avec tel ou tel univers qui s’entrouvre comme on choisit un livre dans les rayonnages d’une bibliothèque.
(Marc Fauroux)
Le corps en mouvement
Cette lecture sportive nous parle de l’énergie humaine et de la force physique autour des textes de Henri Michaux, Jacques Rebotier, Jean Prévost, Olivier Cadiot, Roland Fichet, Joachim du Bellay.
Pour « faire » un enfant…
… Peindre d’abord une cage ?… avec une porte ouverte ! Aurait ajouté, provocant, Prévert le surréaliste ! Ici les auteurs Cesare Pavese, Marceline Desbordes-Valmore, Régine Detambel… forment un florilège de paroles pour « élever » l’enfant.
Sexualité, sexualités et imaginaires androgynes
Toutes les sexualités font partie d’une même famille, l’instinct ! avoua un jour Julien Green dans un entretien. La sexualité est une chose importante et délicate feuilletée ici entre les pages des livres de Pascal Quignard (Le sexe et l’effroi), Alain Rey pour Le Robert (édition 2010) parmi de brèves citations d’Arthur Rimbaud, Michel Tournier, Paul Valéry, John Atkins, Georges Bataille.
Le miroir et la mort
La mort, la mort-folle, la morphologie…, de la métamorphose ou la vie… écrit Ghérasim Luca. Voici un ensemble de lectures de Henri Michaux, Sylvie Germain, Geneviève Brisac, Régine Detambel, Arnaud Rykner…
Le lit
Nombre de lecteurs pratiquent déjà la lecture à l’horizontale ou la lecture-pyjama. Plus insolite est cette expérience avec une lectrice couchée… Confidences autour du « plaisir de lire » ou du « corps lecteur » avec Virginia Woolf, Marguerite Duras, Christophe Tarkos, Daniel Pennac, Bernard Pivot, Dany Lafferière, Bernhard Schlink…
Ces lectures, accompagnées au luth, interpellent souvent, semble-t-il, les enfants de tous âges. Aux âmes bien nées…
La robe froissée
Une femme se replonge dans les brouillons de sa vie d’écriture et de lectures. Elle cite :
Le cœur cousu, premier roman de Carole Martinez : Frasquita a un don qui se transmet aux vêtements qu’elle coud. // Camille Laurens nous rappelle que le mot texte est de la même famille que le mot textile dans Tissé par mille… // Le tout cousu… de bribes échappées des livres de A. Baricco, M. Proust, Orlan.
Option… un prologue théâtral en salle ou en extérieur
Chorégraphie d’acteurs (durée 40 minutes). Vêtir et dévêtir régulièrement le corps. Ce jeu social de caméléon est parfois le seul exercice vraiment physique pratiqué par tous… Ce prologue combine des « passages de corps pressés par l’idée… de se vêtir ». Cette séquence muette est suivie de paroles d’auteurs que nous aimons (Valère Novarina, Pascal Rambert, Jean Echenoz.) Ils nous donnent des nouvelles de nos corps. Il n’est pas seulement question de santé mais d’humeurs, d’énergie, de sport, de sexualité, d’amour, d’enfantement, de mort… la vie, ses artères, ses articulations, ses hoquets, ses renvois… son ventre ! Bienvenue au spectacle !
Transition… Superman et Superwoman vous invitent… suivez-les, visitez les cabinets noirs élégamment graphités de citations littéraires. Visite libre. Installez-vous, chaque « boîte noire » délivre ses secrets en une dizaine de minutes environs. Évitez un zapping trop rapide. Prenez le temps d’écouter chaque personnage. Ces séquences sont répétées afin que chaque groupe de spectateurs puisse à son tour entendre et écouter…
In-Corpus
Avec les comédiens :
Christophe Anglade,
Lise Avignon,
Claire de Beaumont,
Julie Pichavant,
Loïc Varanguien de Villepin,
Marc Fauroux
Avec la participation de la harpiste Fabienne Hilar
Régie technique : Lucas Faivre
Lettrages, graphisme et graffitis : Alem Alquier
Costume en papier : Kantuta Varlet
Bibliographie, scénographie & mise en scène : Marc Fauroux
La compagnie est conventionnée par la ville de Colomiers.
Crédit photos :
Guy Bernot, Bruno Wagner
Dossier à télécharger
(pdf, 2,4 Mo) :
