Oui c’est l’adaptation de ce très beau roman qui est actuellement sur les écrans. Je recommande la lecture de ce texte d’ATIQ RAHIMI. J’aurais bien aimé pour ma part le mettre en scène. Car il me semble que ce texte est à la base un monologue de femme, un huis clos, plus adapté au théâtre, que le cinéma. Néanmoins, j’ai hâte de découvrir l’adaptation de Jean-Claude Carrière co-écrite avec l’auteur. L’avez vous vu, ce film ?
Une femme veille sur le corps de son mari, blessé d’une balle dans la nuque par l’un des hommes de sa milice, et plongé depuis trois semaines dans un coma profond. Cet homme, aux yeux grand ouverts et au souffle régulier comme les prières inlassables de son épouse qui le maintient en vie par perfusion d’eau sucrée-salée, est un combattant de toutes les luttes qu’a traversées son pays. Homme d’armes et de guerre, il fut un mari absent, violent, marié en son absence à cette jeune femme dont il a eu deux filles. La femme entame un long monologue avec son mari, faisant de lui selon un verset du coran sa syngué sabour, sa pierre de patience, présente pour recueillir les confessions du monde et les absorber jusqu’à son implosion finale. Elle lui dévoile tous ses secrets d’enfance, de jeune fiancée mariée par son père, et d’épouse qui malgré la peur et la violence de son époux a appris à l’aimer. Les confessions se succèdent…